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romain gérardin fress

La deuxième étape : la montée de la bourgeoisie (XVIIème s.)

 

En Hollande tout d’abord émerge une bourgeoisie active, attirée par le Levant et les Indes. Elle est soutenue par la Banque d’Asterdam, créée à cet effet. La Hollande, affaiblie par ses guerres contre la France et l’Angleterre, est très vite remplacée par cette dernière dont la vocation coloniale s’étend à l’Amérique du Nord après les Etats-Unis. Au contraire de l’Espagne, l’Angleterre ne chercha pas nécessairement l’accumulation des capitaux. Le commerce extérieur fut multiplié, faisant apparaître une riche classe de négociants. A l’activité commerciale fut progressivement associée une activité de fabrication, utilisant pour cela la main-d’oeuvre paysanne chassée de la terre par les mouvement des enclosures. Il s'agit de l'obligation de clôturer, qui ne peut être assurée par les paysans trop pauvres.

Le tout fut nettement favorisé par le libéralisme politique et économique (Locke). En France, l’alliance entre le monarque et les marchands fonctionne bien (à la grande désapprobation de l’aristocratie, tournée vers la terre), notamment grâce à Montchrestien, et triomphe même sous l’égide des thèses mercantilistes avec Louis XIV et Colbert, qui assurent la création de manufactures et instaurent des conditions de travail ouvrier très pénibles. La bourgeoisie française s’est donc formée et enrichie sous la protection de l’Etat. La monarchie a puissamment soutenu l’industrie manufacturière naissante et les efforts de développement du commerce international. Lorsque la bourgeoisie fut suffisamment forte, elle abandonna les thèses mercantilistes au profit des idées libérales, aussi bien sur le plan politique (contre le roi) que sur le plan économique (favorables au libre-échange).